P'tite histoire de 2 grandes filles...Et d'un Studio!

Voici la petite histoire de 2 filles habitant la Rive-Sud de Montréal. La première est océanographe, travaille sur des paquebots à faire des recherches sur les fonds marins. Jongle avec des patrons exigeants , les voyages d'affaires qui sont demandant. Elle s’ennuie de son ancienne vie d’athlètes de soccer, de la vie sur le campus américain à jouer au soccer et s’entraîner.

La deuxième travaille dans le milieu de la télévision, jongle entre les enfants et les horaires tout croche, entre l’aréna et le chum joueur de hockey. Elle s’ennuie de son ancienne vie de prof d’aérobie, de la danse et du bonheur de faire du sport.

La vie suit son cours jusqu’à ce qu’elles « pètent leur coche »! Début mai, lors d’un souper de famille, elles décident que c’est le temps de réaliser leur rêve! Mais des embûches il y en a quelques une… D’abord, une des sœurs habite toujours sur la Rive-Sud de Montréal et l’autre sur la Rive-Nord… Ouin. Pas grave! On trouvera une solution plus tard! L’autre embûche; elle vient d’accoucher. Elle a une nouvelle-née de 2 mois… Pas grave! On trouvera une solution! S’en suit une longue course entre le développement du plan d’affaires, les multiples rencontres pour trouver du financement, les comités avec le centre local de développement, la recherche de locaux, les améliorations locatives, l’achat du matériel, le marketing et j’en passe!

Imaginez, on se promène dans les réunions avec le bébé et la grande fille de 5 ans pendant que les 3 autres sont à la garderie ou à l’école! On fait le plan d’affaire entre une tétée et un changement de couche. On passe des dépliants en courant comme des cinglées parce que le temps presse. Il faut que l’ouverture officielle du Studio soit en septembre et nous sommes en juin…

Et personne ne cogne aux portes pour le financement. Personne. On nous dit qu’on nous donnera une réponse le 15 août à savoir si oui ou non on obtiendra du financement. Mais on ne peut pas attendre jusqu’à cette date pour débuter les travaux. On va manquer le bateau de septembre…

Le rush final a été intense émotionnellement. On choisit de prendre le risque. Il faut débuter les travaux pour arriver à temps même si nous n’avons pas tous les sous. Au pire, on habitera dans un fond de sous-sol si on n’obtient pas le financement (les chums n’auraient peut-être pas accepté, mais bon, on trouvera une solution!). Vive le Home Dépôt, on était rendu amis avec tous les employés! Remplir la mini van de matériaux de construction et de matériel, on l’a fait en masse!

La publicité. Bâtir l’équipe. Apprendre comment fonctionne une entreprise. S’occuper des enfants, du souper… La maison étant vendue, 2 semaines pour emballer et déménager. Trouver une garderie, faire avaler tout ça aux conjoints…

4 ans plus tard, nous sommes fières de ce que le Studio Moov devient. Nous avons voulu créer un endroit où il ferait bon de s'entraîner, sans se faire observer, sans stress, sans préjugés. Le Studio Moov se voulait familial, accessible à tous où maman s'entraîne autant que papa et fillette. Nous avons débuté petit, en nous assurant que le service et les cours étaient toujours de qualité. En y mettant notre cœur et plusieurs heures de travail. Trois ans plus tard, une collection de vêtements de sport est née et un agrandissement des locaux a été fait. Et croyez-nous, nous n’avons pas fait mille voyages au Home Dépot cette fois-ci)! Doublez la superficie afin d’avoir 2 salles et de pouvoir donner un plus grand choix de cours en groupe est un bel aboutissement des dernières années.

La morale de cette petite histoire… Oui on peut changer de carrière lorsque nous avons des enfants à charge. Oui il faut prendre des risques, de gros risques parfois! Comme on dit, il n’y a jamais rien pour rien!

Les sœurs Moov, Geneviève et Stéphanie Tremblay


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